Les japonais sont-ils frustrés sexuellement? Je pense que oui. Je sais qu’il y a beaucoup de japanophiles qui ne seront pas d’accord, qui me diront que de toute façon je ne peux pas comprendre cette culture trop différente de la notre, que c’est facile de dire ça après être resté seulement trois semaines dans le pays, qu’en vivant sur place pendant des années, j’aurais compris que non, les japonais ne sont pas frustrés sexuellement, juste différents, avec des codes et une culture qui explique leur façon d’être. Ça ne m’empêche pas de me faire mes propres conclusions après trois semaines passées au Japon : pour moi, oui la frustration sexuelle des japonais est grande, limite palpable dans l’air japonais.
Pourquoi je dis ça? Ceux qui suivent ce blog (et ceux qui me connaissent personnellement) savent que je suis plutôt de nature curieuse, que j’aime me mettre en retrait et observer, mais aussi poser des questions aux gens. Parfois j’essaie de comprendre des choses qui nous échappent, nous autres occidentaux avec notre vision et mentalité occidentale. Et là j’ai quand même vu pas mal de choses qui m’ont fait levé les sourcils, ou qui m’ont fait me poser des questions. Commençons par ce que j’ai vu, puis quelques pistes qui pourraient expliquer ces comportements et cette frustration sexuelle des japonais.
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Les japonais sont-ils pervers?
Cela faisait moins de 24 heures que j’étais arrivé au Japon, et j’étais confortablement installé dans mon siège, dans le shinkansen (TGV japonais) en direction de Tokyo depuis Kagoshima. Un peu plus loin, une japonaise somnole, sa tête contre la vitre. Un siège la sépare d’un japonais en costume trois pièces. Je ne faisais pas attention à eux, jusqu’à ce que j’entende le bruit d’un smartphone qui vient de prendre une photo.
En fait on m’a pris des centaines de fois en photo en voyage (c’est ça être noir et voyager!), et quand j’entends ce bruit, j’en déduis que quelqu’un vient de me prendre discrètement en photo… Mais là non, c’était le japonais en costume qui prenait discrètement en photo la japonaise à côté de lui qui dormait, notamment ses jambes (elle était en jupe…). Dès qu’il a vu que j’avais remarqué son petit manège, il a pris ses affaires en quelques secondes et il est parti! Bon, des pervers il y en a partout, me direz-vous…
Omniprésence du porno au Japon
La veille au soir, j’étais posé dans l’espace commun de l’auberge de jeunesse où je passais une nuit, à Kagoshima. J’étais un des seuls clients. J’avais bien discuté avec la propriétaire, mais vers minuit, fatiguée, elle est partie se coucher “N’oublie pas d’éteindre la lumière et la télé avant d’aller dormir, merci!” Je bossais sur le blog, et je n’ai pas fait attention à la télé… jusqu’au moment d’aller dormir moi aussi! J’ai décidé de regarder rapidement les programmes… Il n’y avait quasiment que du porno!
Sérieux ils ne diffusaient pas une énième rediffusion d’une série des années 80, mais du porno sur pas mal de chaînes! Ma curiosité m’a poussé à regarder quelques minutes. Le “scénario” (si on peut dire qu’il y a un scénario dans le porno…) était plus ou moins toujours le même : l’acteur viole l’actrice, qui a souvent l’air trèèès jeune. Étonnant, il y avait aussi des dessins animés pornos. Encore une fois, sur plusieurs chaînes différentes, j’ai vu plus ou moins la même chose : une pieuvre fait jouir plusieurs filles en même temps avec ses tentacules. Bizarre comme délire/fantasme… Il y a aussi des jeux télévisés pour adultes comme celui ci…
http://www.facebook.com/patriotgrit/videos/558480557817619/
Je n’étais pas au bout de mes surprises. A Tokyo, j’ai vu un mec se branler dehors, dans une rue discrète, en regardant une vidéo sur son smartphone posé par terre… en plein jour, il était 15 heures! Toujours à Tokyo, à Kabukicho, le coin réputé un peu chaud de Tokyo (avec bars à hôtesses, salles de jeux, sex shops et love hotels), un mec bizarre m’a proposé des filles… à 11 heures du matin! Bon ça arrive à Pigalle (quartier rempli de sex shops à Paris), mais rarement le matin, et jamais en mimant une pénétration avec ses doigts!
Ça faisait beaucoup en quelques jours au Japon. Et ce n’était pas fini! Un soir, je me promenais à Akihabara à Tokyo. C’est un quartier avec plein de bornes d’arcade, des boutiques qui vendent des jeux vidéos, des mangas, des figurines… Je me retrouve dans une de ces boutiques où je regarde des figurines de mangas, mais aussi des jeux vidéos des années 1990. Je remarque alors un très discret escalier, dans l’obscurité. Je décide d’aller au 1er étage. Et là, que vois-je?
Du porno, encore du porno, toujours du porno! Ce n’était pas une simple boutique qui vendait des mangas, mais un bâtiment porno de sept étages. Le rez-de-chaussée était le seul étage “normal”, du 1er au 7ème étage, ce n’était que du porno! Il y avait les DVD bien sûr, mais aussi les hentai (mangas pornos), les poupées en silicone, les casques de réalité virtuelle… Je tombe aussi sur ça, et pendant quelques instants, je me demande ce que c’est.
Fantasme de la culotte sale
Vous avez deviné? Ce sont des culottes sales. Ouais, des culottes déjà portées par des japonaises, et qui sont en vente dans cette boutique. Je précise que les photos étaient interdites, j’ai pris un risque pour vous 😀 Ce que j’ai compris en y regardant de plus près, c’est que ces culottes n’ont pas seulement été portées par des filles. Les filles en question ont mouillé dans leur culotte/produit de la cyprine, avant que leurs culottes ne soient mises en vente. J’ai appris plus tard que les culottes sales étaient un kif de pas mal de gens dans le monde, mais un kif archi populaire au Japon! Autour de moi, trois clients étaient sur le point d’acheter des culottes sales.
Etant donné que j’étais apparemment dans le paradis du sexe à Tokyo, j’en ai profité pour visiter tous les étages! On se rend compte que les japonais ont des fantasmes vraiment tordus parfois… Je retrouve dans plusieurs hentai les pieuvres qui font monter au 7ème ciel cinq ou six filles en même temps. Il y a un peu partout des culottes sales en vente (les prix variaient beaucoup, ça devait dépendre de la fille qui l’a porté, le temps qu’elle l’a porté, si elle a mouillé…).
Fantasme de la jeune écolière
Et plus choquant à mes yeux, il y avait beaucoup de cartes à jouer en vente. Sur les cartes, des japonaises qui avaient l’air d’avoir 15 ans maximum, dans des positions très lascives… Je dis 15 ans, mais parfois je me suis demandé si ce n’était pas 12 ou 13 ans, on aurait dit des enfants! Ça m’a rappelé les pornos vu quelques jours avant à l’auberge, où les actrices avaient toutes l’air extrêmement jeunes. Sûrement un fantasme, se taper une écolière innocente et vierge, et la punir au lit. Effectivement, dans les films vus, le mec violait toujours la fille…
Toutes ces choses là, je les ai vus durant les premiers jours de mon séjour au Japon. Imaginez la surprise! Je savais que les japonais avaient un rapport au sexe très différent du notre, mais c’est toujours différent quand on voit tout ça de ses propres yeux. Forcément, la question qu’on se pose après toutes ces observations, c’est… pourquoi??? Pourquoi il n’y a quasi que du porno à la télé tard le soir? Pourquoi ce délire de pieuvre? Pourquoi ils ont l’air d’aimer les très jeunes japonaises? C’est quoi ce fantasme autour du viol?
Interactions hommes-femmes inexistantes
Si j’ai bien compris, dès le plus jeune âge, filles et garçons ne grandissent pas vraiment ensemble. Ok, les écoles sont mixtes, mais filles et garçons ne se mélangent pas. En plus, dans certaines écoles, les amourettes sont interdites! Avec des petits japonais très focalisés sur leurs études, toujours souhaitant avoir les meilleures notes possibles pour intégrer une bonne université, les interactions filles/garçons sont quasi inexistantes dès l’école. Même l’après midi, lors des activités extra-scolaires, filles et garçons choisissent des activités différentes, donc ils ne se mélangent pas. Idem le weekend, ou les mecs se retrouvent entre eux, et les filles entre elles.
Cela dure jusqu’à l’entrée à l’université, où enfin filles et garçons commencent à se côtoyer. Le problème, c’est que jusque là, filles et garçons ont très peu interagi. Les hommes ne savent pas s’y prendre, malgré les jeux vidéos didactiques sur les relations hommes-femmes. En face d’eux, ils voient des femmes de plus en plus modernes et indépendantes, pas des filles soumises comme avant, à une époque c’était plus simple car de toute façon, les mariages étaient arrangés.
Ils ne savent pas comment aborder ces filles et si par miracle ils en chopent une, il va falloir assumer financièrement, notamment s’il y a mariage et bébé (au Japon, très souvent, la femme arrête de travailler après la naissance du premier enfant, et l’homme travaille). Bref, les japonais sont fatigués rien que de penser à tout ça, et préfèrent renoncer à une vie de couple.
De leur côté, les filles commencent elles aussi à vraiment fréquenter les garçons en arrivant à l’université. Certains braves japonais leur font la cour, et il y a de brèves liaisons sur les bancs de la fac. Vient ensuite l’entrée dans la vie active, où une fois de plus les coucheries arrivent (comme partout!). Par contre, beaucoup de japonaises n’ont aucune envie de se mettre en couple. Pourquoi? Se marier et avoir un enfant signifie l’arrêt de mort de leur carrière, tout simplement. C’est tout simplement impossible pour une japonaise de concilier vie pro et éducation du bébé.
Les japonais bossent énormément et n’ont pas le temps d’éduquer leur enfant. Et la crèche coûte très chère. 70% des japonaises arrêtent de travailler après la naissance de leur premier enfant pour pouvoir l’élever, c’est impossible d’éduquer son enfant et de bosser plus de 12h par jour tous les jours. De nombreuses japonaises aiment leur travail et ne veulent pas le sacrifier pour une vie de famille. Pour toutes ces raisons, de plus en plus de japonaises renoncent à une vie de couple, et décident de ne pas avoir d’enfants.
On a donc d’un côté des hommes qui ne veulent pas assumer la pression sociale et financière d’une vie de famille, et de l’autre des femmes qui ne veulent pas sacrifier leur carrière pour une vie de famille. La vision idéale du couple avec enfants et toutou, voiture et télé ne fait plus envie aux japonais. Par contre, et c’est normal, les besoins sexuels sont toujours présents. Comment faire…?
Pas d’envie d’être en couple au Japon
La frustration sexuelle des japonais par de là selon moi. Il n’y a pas d’envie de vie de couple, pas d’interaction hommes/femmes mais bien sûr des besoins sexuels toujours présents (c’est humain et normal!). Comme dans certains pays du Moyen Orient ou d’Asie du Sud où hommes et femmes n’interagissent pas, une frustration grandissante naît chez les locaux. Et comme dans ces pays là, cette frustration créé des comportements et fantasmes parfois bizarres.
Les plus gros consommateurs de porno se trouvent dans des pays conservateurs (Pakistan, Egypte, Iran, Maroc, Inde, Arabie Saoudite, Turquie, Irak, Japon…). Le Japon est le premier producteur mondial de porno, alors que c’est un des pays du monde où les pays baisent le moins! L’industrie pornographique est le 2ème plus gros marché du Japon après l’automobile, et génère 220 milliards de yens (1.8 milliard d’euros) par an! Les japonais n’ont absolument rien contre les histoires sans lendemain, les relations courtes sont d’ailleurs nombreuses au Japon, notamment entre collègues au travail. Mais s’engager à long terme avec quelqu’un et faire des bébés? Non merci!
Syndrome du célibataire au Japon
Au Japon, on parle de sekkusu shinai shokogun, ou “syndrome du célibataire”. Pour toutes les raisons évoquées plus haut, 1/3 des moins de 30 ans n’ont jamais eu de rencart. 45% des filles de 16-24 ans, et plus d’1/4 des mecs du même age ne sont pas intéressés par le sexe. 42% des hommes et 44% des femmes de 18 à 34 ans sont vierges. Ajoutez à ça tous les geeks déconnectés du monde extérieur, et on a 3 millions de japonais de plus de 35 ans qui vivent encore chez leurs parents.
Ça ne les intéresse pas, de s’envoyer en l’air, ou même de flirter? “Mendukosai” disent-ils, soit “Trop de galères” ou “Pas envie de m’emmerder avec ça“. On a aussi vu naître des soshoku danshi, qu’on pourrait traduire par “garçons herbivores”. Ce sont des mecs qui n’ont aucune envie de sexe, qui prennent soin d’eux, qui n’ont pas d’ambition pro et qui restent proches de leur mère. Eux non plus ne veulent pas s’emmerder à chercher une copine.
Population en baisse au Japon
Cette absence de coït entre hommes et femmes créé une frustration sexuelle que j’ai clairement ressenti quand j’étais là bas. Bien que très gentils, les japonais n’ont pas l’air heureux. Je le remarquais en me promenant dans la rue, en prenant le métro, dans les boutiques…. Je les observais et je trouvais ça dommage. Les parties de jambes en l’air inexistantes posent un autre problème. Aujourd’hui au Japon, il y a plus d’animaux que d’enfants en bas âge! C’est dingue!
Le nombre d’enfants par femme est un des plus bas au monde, ils ne copulent pas! La population est en baisse tous les ans depuis 2006, et à ce rythme là, le Japon aura perdu un tiers de sa population d’ici 2060! Certains parlent d’extinction des japonais! A Osaka, je suis allé manger seul puis boire un verre (encore seul) dans un bar un soir! Il y avait une douzaine de clients, tous japonais, tous âgés de 40 ans ou plus. Pas un seul n’avait un enfant, pas même les deux couples présents dans le bar!
Pour les japonais en couple, la vie n’est pas plus rose. L’homme travaille et gagne l’argent du foyer, la femme s’occupe des enfants… Les enfants, bien qu’ils apportent beaucoup de bonheur dans un couple, signent souvent la fin des relations sexuelles, car l’enfant passe avant. Une frustration supplémentaire, qui pousse hommes et femmes à aller voir ailleurs dès que possible. Les love hotels et bars à hôtesses sont remplis d’hommes mariés le weekend. Les japonais sont nombreux à aller aux putes, ce qui arrange la mafia japonaise qui se fait un tas de fric.
Sinon ils vont voir des escorts, matent des hentai, se soulagent dans des poupées en silicone très réalistes… Il y a les agences de location de petite amie, les sextoys, les casques de réalité virtuelle…. Il y a aussi tous ces maid cafés, ces cafés où les serveuses sont habillées en écolière… Et bien sûr, dans un pays avec plein de gadgets à la pointe de la technologie, on peut mater du porno via un casque 3D! Bref, le marché du sexe se porte bien au Japon!
Tout ça pour dire que le Japon est un pays magnifique, et les gens sympas, mais après avoir visité pas mal d’endroits dans le monde, j’ai vite compris que les japonais n’étaient pas complètement heureux, certains ont même l’air tristes. J’ai fini par comprendre que c’était en partie dû à cette frustration sexuelle. A la fin de mon séjour, un tchikan (frotteur dans le métro) s’est fait attraper pendant qu’il frottait une fille. Il s’est excusé et a expliqué en avoir marre de ne pas avoir de copine…
Avez vous déjà été au Japon? Avez vous aussi remarqué le rapport au sexe différent des japonais? Dites le moi en commentaire!
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Audrey says
Vaste question ! Pour ta remarque sur les filles qui ont l’air très jeunes, il me semble que le rapport à la pédopornographie est très différent du nôtre. Cela ne fait que depuis 2015 qu’il est interdit de posséder des documents pédopornographiques, et ça ne s’applique pas aux hentai !! Autant dire que ça ne doit encore être rentré dans les mentalités.
Je suis moi aussi allée dans un sex-shop (ok, plusieurs 😀 ) à Osaka et ce qui m’a stupéfaite, c’est le nombre de vagins/anus artificiels. Comme tu dis, à croire que faire ça avec une vraie personne semble assez rare.
Personnellement, j’ai toujours trouvé que l’accent mis sur le sexe/la sexualisation en Occident était carrément disproportionné, mais j’ai l’impression qu’on a trouvé un pays diamétralement opposé. Pour ce qui est de la tristesse que tu as ressentie, je crois que le Japon est l’un des pays où la semaine de travail est la plus longue, la pression professionnelle est intense et omniprésente. Ce qui explique peut-être aussi le désintérêt vis-à-vis de la chose. Je serais curieuse d’avoir d’autres témoignages de gens qui vivent au Japon et qui pourraient nous en dire plus.
Roobens says
Vraiment vraiment vraiment désolé! Ton commentaire était passé dans les spams, je faisais un nettoyage à l’instant et je viens de le découvrir…
Je ne savais pas que la pédopornographie était “légale” jusqu’en 2015 au Japon, c’est hallucinant! Effectivement, il faudra plusieurs dizaines d’années pour que les mentalités changent à ce niveau là.
Concernant les sex shops, j’ai moi aussi remarqué toutes les poupées gonflables, culottes sales, casque de réalité virtuelle et autre gadgets artificiels… On dirait qu’ils ne veulent même pas s’embarrasser ou faire l’effort d’avoir un vrai contact avec une vraie personne, et préfèrent aller à la facilité en achetant des poupées qui pourront les satisfaire…
Pour l’Occident, je suis d’accord avec toi. Les japonais ont un rapport complètement différent au sexe par rapport à nous. Et le travail et la pression sociale ont l’air de vraiment peser sur leur moral. Il faut toujours être parfait, le meilleur, productif, etc… Ca a probablement un effet sur leur libido du coup…